Dans une ruelle sombre ...

Chase parcourait la ville d'un pas lent, scrutant les habitants avec attention.
Tout semblait calme. Trop calme.

Parmis cette foule se tapissaient des créatures sournoises qui ...

Son regard se figea sur un homme. L'homme le dévisageait.
Il avait peur. Chase sentait sa peur. L'homme détourna ses yeux de Chase l'instant d'après. Mais il était trop tard. Chase avait lu dans ces yeux la peur que seuls inspirent les plus sombres dessein.

Chase était un homme du Bien. Un purificateur de ce monde. La bête l'avait senti, et elle avait peur.

La bête devait être mise à mort. Pour protéger les pauvres habitants de cette ville. Par l'acier, l'argent ou le feu, elle périrait.

[HRP]
Ooooh un compagnon RolePlayer ! **trop contente**
Plutôt bien raconté, j'ai adoré !
Mais... Tu n'assumes pas (pas encore) ta réelle identité ? Héhé. Te connaissant, tu pourrais te le permettre... Mais je respecte ton jeu.
[/HRP]


Sylk se tenait sur le toit du bâtiment A de Benjamin Franklin, habillée sobrement, de noir et de gris, comme à son habitude. Plusieurs dagues étaient retenues à sa ceinture - de nombreuses autres lames étaient cachées sur elle, dans des endroits plus ou moins inattendus.
Elle abaissa les jumelles avec lesquelles elle observait les environs et dégagea ses cheveux de son visage. Cela faisait moins d'une heure, à présent, que l'épreuve des Killers avait commencé. Elle imaginait facilement l'excitation des aspirants Killers... Elle avait hâte de voir lesquels allaient se démarquer, et lesquels allaient tomber.
Mais pour l'instant, tous les coups n'étaient pas encore permis... Et son rôle était de garantir, par la force s'il le fallait, que les règles étaient bien respectées.
Finalement, elle espérait presque avoir l'occasion d'entrer en jeu. Ces événements lui rappelaient son passé... Le goût du challenge, la pression continue, le kill savamment préparé et mené à bien, et les course-poursuites dans les couloirs lui manquaient cruellement.

Elle reprit son observation des alentours. De nombreux jeunes Killers avaient déjà commencé à se renseigner, et plus encore avaient déjà protégé leurs informations. Bien... La jeune génération prouvait qu'elle était réactive.
Son regard se posa sur les solides épaules et la fière stature de Chase, qui parcourait sans aucune crainte les rues de la ville. Elle lut la détermination dans son regard de prédateur...

Sylk se permit un sourire sincère...
Et se sentit d'autant plus frustrée de ne pas pouvoir participer.

Chase avait filé la bête toute la journée. Il s'était imprégné de ses allées et venues. Avait repéré son antre, là où il se nourrissait.

Il était difficile d'attendre. Peut-être la créature funeste attaquerait-elle cette nuit quelque jeune fille innocente. Mais frapper en plein jour, dans la rue, c'était risquer de se faire lapider par les passants.

Et lui mort, qui les protégerait ?

Non, il n'avait plus qu'à espérer que la bête avait été suffisament effrayée pour rester terrée chez elle toute la nuit.

Chase rentra chez lui, et s'installa à son atelier. Il ignorait tout de la bête, sinon qu'elle était malfaisante. Qu'était-elle ? Un vampire ?
Son regard se porta sur le lance-pieux qui trônait sur une étagère. Une belle arme. De quoi allonger un vampire à deux cents pas.

Non, la bête avait marché en plein jour. Le temps était couvert, mais pas assez pour qu'un vampire puisse traverser la ville à pied.

Un lycanthrope peut-être alors. La lune avait été pleine deux semaines plus tôt. La nuit serait calme.

Si c'était le cas, si la créature était un lycanthrope, l'affaire serait vite réglée.

Chase ramassa une petite cuillère sur ta table, et la déposa dans un creuset qu'il plaça dans la cheminée. Lorsqu'elle se fut transformée en une petite marre argentée, il attrapa le creuset, et, psalmodiant à la gloire de Saint-Hubert, Saint patron des chasseurs, et protecteur des vivants, il entreprit de verser délicatement le liquide salvateur dans un vieux moule de pierre.

Et puis ces gestes répétés maintes fois. Extraire l'argent du moule, enlever avec soin les défauts, mettre une amorce dans la douille, de la poudre, sertir la balle, et la fendre pour qu'elle éclate à l'impact et ravage les entrailles de la bête.

Il ouvrit un tiroir, et en sortit un petit paquet de tissus. Le dépliant, il en extraya un vénérable Colt 1894 qui avait appartenu à son père, et au père de son père avant lui.
Précautionneusement, il plaça les six cartouches dans le barillet, et posa l'arme avec soin sur l'établis.

Mais un doute l'envahit soudain. Et si ...

Et si la bête était plus encore ? Un démon venu des enfers pour mieux pervertir les hommes.

Alors l'argent ne suffirait pas.

Il faudrait ... Chase réprima un frisson. Il regarda un petit flacon bleu posé sur la plus haute étagère. Quelque soit cette créature, il y avait une chose qui la détruirait instantanément. La Sainte Eau du Jourdain, bénie par le Saint Père lui-même, alors qu'il n'était encore qu'un enfant.

C'était évident. Le Seigneur l'avait placée sur son chemin pour qu'il en use. Et demain, la Volonté du Tout Puissant serait accomplie. Demain, il sauverait à nouveau la Terre des hommes, car c'était là son devoir.

Il appuya sur une brique, et un pan du mur s'effaça, laissant voir une petite pièce sombre. La, sur une petite table, trônait l'arme la plus puissante et la plus dévastatrice qui fût.

Si les écrits étaient vrais. Cette lame avait été forgée avec un des quatres fragments de l'Épée de Saint George, pourfendeur du Dragon. Il était écrit que nulle armure, nulle carapace, ne pouvait lui résister.

Il fallait abattre ce démon. Le salut du monde et des hommes en dépendait. Chase en était convaincu.

S'asseyant sur un tabouret, il entreprit patiemment d'enduire la lame avec cette eau si pure, que Lucifer lui-même devait à cet instant être pétrifié de terreur.

ACTE I : Soupir, regret... : c'est reparti pour un tour...

...

Il avait vu trop de guerres, trop de massacres, trop de tueries... Pourtant encore une fois il se retrouvait impliquer dans les rouages malheureux du killer... Et il se posait encore une fois des questions sur le bien fondé de cette épuration...

Depuis la salle de surveillance il observait encore une fois les autres, ses adversaires... bien qu'il ne les considéra plus ainsi depuis longtemps... tous cherchant maladroitement, quelques informations à grappiller pour leur salut...
Quelques uns se démarquaient du lot, il faudrait vite penser à les tester et si besoin... les éliminer.

Quelle pitié...

La base de donné avait mis plus de temps que d'habitude à se télécharger... mais les information affluaient...
Regardant encore une fois le visage de sa "cible", la détermination revint, un instant seulement... Son corps comme son esprit était las, mus plus par la nécessité que par le besoin.

La porte grinça et un frisson le parcouru, il entendait d'ici les cris d'agonie poussés par les victimes de l'homme qui venait d'entré.

"C'est fait?"
"Oui... Et toi où en es tu?"
"... J'observe... encore..."
"Tu ne peux rester trop longtemps à l'écart, tu sais ce qu'il arrive aux inactifs? J'ai commencé mais je n'ai pas été le plus rapide, il y a un nouveau concurrent..."

Il soupira. Regardant la main ganté par l'horreur de son vieux compagnon... Lui n'avait pas perdu la foi, ni l'étincelle de folie nécessaire à cette mascarade.

"Et ce n'est que le premier, attends toi à des surprises, ils ont l'air motivé cette fois ci..."
"Et tu crois que ce sera suffisant?"
"Peut être... je ne crois pas... ce n'est jamais suffisant..."

Regardant une dernière fois l'écran de contrôle, un fanatique un peu fou aiguisant une épée semblait pris d'une ferveur absurde...
Oui tous des fous, des fous qu'il faudrait tuer avant qu'il ne vous tue. C'était ça la règle, l'absurdité de cette situation.
Jetant un regard plein de pitié sur son camarade... oui lui aussi, cette fois ci ça risquait d'aller trop loin...
Il attrapa sont arme, et vérifia que ses solutions de secours étaient enclenchés. Il fallait se mettre en marche, maintenant...

Le moniteur montrait une jeune fille recroquevillé, cherchant à parer un coup qu'elle ne pourrait éviter... L'idiote...

Il sortit...

Il arrivait...

Surveillait ses arrières ne serait plus suffisant... maintenant.

Alors tant que tu peux... cours!

Chase marchait dans la brume matinale. L'humidité de l'Oise se condensait en longs fils de brume sur les berges. Jamais le même chemin, jamais la même heure. "Twice is a pattern". Si ton ennemi sais où tu es, il te trouvera. S'il sait où tu passes, il t'attendra.

Il s'engagea sur l'écluse. Pas un chat. Franchissant rapidement le pont, il se mit en route vers l'antre de la bête. Il savait ce qu'il avait à faire, et le Tout Puissant guiderait son bras vengeur.

Il arriva face à un mur. Il y avait une porte. Fermée.
Il jeta un œil derrière lui. Les Compiégnois vaquaient à leurs occupations habituelles, et nul ne semblait lui prêter attention. Prenant appui sur une boîte aux lettres, il se hissa au-dessus du mur, et se laissa glisser de l'autre côté.

Maintenant, rester invisible. Trouver un abris, et attendre.

Chase trouva un endroit confortable d'où il pouvait observer la rue. Et il attendit.

La chasse est un art. L'art d'attendre immobile l'instant où sa proie est à portée. Puis fondre comme l'aigle et frapper. Les secondes tombaient l'une après l'autre et résonnaient sur les murs de l'univers. Chase restait concentré, le regard braqué sur la route.

Et puis, comme il l'avait prédit, la créature arriva.
Elle jeta un regard en arrière qui fit sourire Chase.
Il se cacha derrière la porte et attendit.

La porte s'ouvrit. Chase bondit face à la créature démoniaque, un éclair d'acier brilla, se réfléchissant dans les yeux du monstre. Et puis, le silence se fit. La lame décrit un cercle parfait et s'enfonça entre les côtes.

Chase la retira, près à frapper de nouveau. Mais le corps sans vie s'effondra, glissant contre le mur, le regard perdu dans le vague.

Il jeta un coup d'œil circulaire à la cour déserte, pour s'assurer qu'il n'avait pas été vu.

Le sang s'écoulait du cadavre par la plaie. Il était déçu. Il se serait attendu à ce que le démon se transforme en cendres. Ou peut-être en acide qui aurait creusé le bitume, rappelant aux générations futures la glorieuse bataille que le Bien avait gagné ce matin.
Sûrement une supercherie des démons pour faire croire qu'ils n'en étaient pas. Une magie si noire et si profonde qu'elle devait dater d'avant même la création du temps.

Chase regarda le cadavre, et la mare de sang qui s'étendait à vue d'œil. Il attrapa une jambe et le traîna vers le local à poubelles. Là, il entreprit de fouiller avec soin toutes ses poches, à la recherche d'amulettes maléfiques qui lui en apprendraient plus sur la nature du mal.

Il ne trouva que ce que les démons ont habituellement sur eux lorsqu'ils cherchent à se fondre par les humains : un peu de monnaie, des papiers d'identité, probablement faux, et un petit carnet.

Il mit le tout dans sa poche, et souleva le cadavre maléfique pour le cacher dans une benne. Puis, ayant vidé un bidon d'essence dans ladite poubelle, il entreprit de purifier par le feu ce qui pouvait encore être purifié.

Ouvrant la porte, il se mit à feuilleter le petit carnet. Sur la dernière page, il trouva d'étranges runes démoniaques et maléfiques. Il avait sorti sont briquet et s'apprêtait à réduire en cendre cette magie impure, lorsqu'il se ravisa, et regarda de plus près.

Les runes se métamorphosèrent en lettres. Un sortilège d'obfuscation ! Mais il n'était pas assez puissant pour résister à Chase. Chase lut les huit lettres qui étaient apparues sur le papier à haute voix.

Sûrement un puissant démon. Peut-être le supérieur de celui-ci. Quelque chose se préparait dans l'ombre. Quelque chose de terrible.

Le devoir l'appelait à nouveau. Compiègne était infestée par les forces des neuf Enfers. Il fallait qu'il découvre quel était leur plan, et qu'il sauve à nouveau le monde.

Nettoyant le sang de sa lame, il s'en alla d'un pas tranquille, tandis que déja, les pompiers arrivaient pour éteindre l'incendie.

… J...
… hhh...Kill...
login... brocoli...
celui qui lit ceci sera deçu de voir qu'il n'y a rien d'interressant...
[edit:]j'ai lu ceci et vu qu'il n'y avais effectivement rien d'intéressant... grindan (oui c'est un abus de pouvoir et alors!!!)


...
Je suis mort... Quelques fragments de mes consciences perceptives et mémorielles subsistent au sein du champ spirituel terrestre... Je suis mort mais je vois... Quelque part gît mon cadavre lobotomisé... Ça n'a plus d'importance maintenant... La vengeance même n'a plus d'importance... Depuis que je suis mort, j'ai compris que tout n'est que la conséquence d'une suite d'événements programmés par quelque Titan atemporel, issu des profondeurs du Chaos et de l'inébranlable Destin. Une mort pour une mort, tout est calculé. Le Karma est une chose bien plus méticuleuse que ne le devinaient les vivants.

Mais je vois... Et je vois un Killer... Aux aguets, il est traqué par l'ineffable chose à forme humaine qui a tué ma forme corporelle... Il le sait, apparemment... Je l'ai connu de mon vivant je crois... Il a dû deviner... Il savait même peut-être même avant ma mort...

Ma conscience s'attarde sur cet instant précis où il sort d'une salle, dans ce qui me semble être le bâtiment monolithique qui servait de lieu d'apprentissage à ma forme corporelle. C'est difficile de garder son intégrité mémorielle dans cet immense bloc de béton, mais tout à coup tout me semble de plus en plus clair. Le temps ralentit. Il descend un escalier. La Chose le monte. Ils vont se croiser, je le sais. Il y a quelques personnes aux alentours, mais personne ne semble ne faire attention. La Chose remarque le Killer. Le Killer ne semble pas réagir. La Chose glisse subrepticement sa main sous sa veste. Le temps est désormais comme suspendu. Je peux ressentir toute la machinerie biologique des environs. L'air est saturé par les pulsations cardiaques et les graves vibrations de voix. La Chose ressort lentement sa main de sous sa veste. L'instant fatal est proche. Le Killer continue de descendre les escaliers.
L'objet est courbe, allongé, à l'allure hideusement meurtrière. Il l'a sorti de sa veste maintenant.
Une banane. Ah tiens. Oui, une banane.
Les deux Killers passent leur chemin. Bon. Il prend juste son petit déjeuner. Au temps pour moi.

Je me disperse.

Chase avait un nom. Enfin ... ce qui semblait être un nom. Mais ce genre de bête était prudente. Elle connaîtrait sûrement les risques. La divination n'avait rien donné, les entrailles des sept pigeons étaient restées muettes. Chase devait découvrir son vrai nom.

Il aurait besoin d'aide.

Il attrapa un long imperméable de cuir noir, une longue lame argentée qu'il glissa à sa ceinture. Et quelques bananes. Il ouvrit un par un tous les verrous de sa porte d'entrée, et glissa dehors un regard prudent. Puis, sortant, il referma la porte à clef, et se dirigea vers le centre-ville à grands pas.

Il arriva enfin à destination : une petite ruelle coincée entre un haut mur de briques et une petite maison croulante. Ayant vérifié que personne ne le suivait, il fit pivoter une brique, et glissa le pied dans l'interstice. Il se hissa ainsi rapidement jusque sur le parapet, et se laissa tomber de l'autre côté. Le jardin avait une apparence étrange, éclairé ainsi par la lune.

Maintenant, trouver le bibliothécaire.

Se glissant discrètement par une fenêtre ouverte, il déambula pendant un certain temps dans de sombres et tortueux couloirs, avant de trouver enfin la porte qu'il cherchait. Il l'ouvrit et entra. Tout autour de lui, des rayonnages de livres s'étendaient sur des kilomètres. Le bibliothécaire l'avait vu entrer, et s'approcha, courbé, l'air mécontent.
- Ooook !
- Oui, je sais, je ne devrais pas être ici, mais il s'agit d'une affaire de la plus haute importance. Le sort de ce monde en dépend.
- Ooook ?
- Oui, encore. Il me faudrait tout ce que vous avez sur cet homme.
Il sortit de sa poche le carnet, et le tendit au singe. Qui le regarda, avant de le lui rendre.
- Oook !
- Mais j'ai apporté des bananes ! dit Chase en les lui tendant.
- Ooook ...
Le bibliothécaire prit les bananes, et se dirigea vers les rayonnages. Il revint quelques minutes plus tard avec lourde pile d'ouvrages, qu'il déposa sur une table, avant de manger une nouvelle banane.

Chase s'assit, sortit un bloc de papier, un stylo, et entreprit d'éplucher méthodiquement les ouvrages, prenant frénétiquement des notes.

Quelques heures plus tard, il prit congé du bibliothécaire, avant de se glisser à nouveau dans la rue et de rentrer chez lui. Il avait trouvé ce qu'il cherchait. Quelque chose d'innommable se tapissait dans l'ombre, prêt à faire déferler vague après vague de haine et de violence. Une menace terrible planait sur le monde.

Mais tout se passerait bien, car le destin du monde était à nouveau entre ses mains.

Sylk faisait de son mieux pour paraître impassible. Un Killer se devait de ne jamais montrer ses émotions (et même mieux, si possible, ne plus ressentir aucune émotion), aussi étouffait-elle son énervement. Les directives de l'Ordre étaient formelles, mais cela ne lui plaisait pas. Malheureusement, elle ne pouvait s'y opposer... Pas encore.

Elle observa une fois de plus le cadavre à la peau blafarde du Killer, qui baignait dans une marre de sang noirâtre. Les doigts du jeune homme étaient encore crispés sur sa propre arme, qu'il avait utilisée pour mettre fin à ses jours. L'empoisonnement avait mis du temps à se répandre dans son organisme, mais la douleur avait dû devenir insupportable pour que le Killer décide d'en finir ainsi. Triste fin pour l'un des éléments les plus prometteurs de cette épreuve...

Sylk contacta l'auteur de ce kill. "Je vous confirme qu'il est mort. Cependant, veuillez à l'avenir faire homologuer vos substances et vos armes avant d'en faire usage. Même un dérivé proche d'une arme homologuée doit être examiné et validé par les Maîtres du Jeu. Je vous transfère le login de votre nouvelle cible par communication sécurisée. Vous recevrez cette information dans quelques minutes. Bonne continuation, quoi qu'il en soit, et surveillez vos arrières... La partie est loin d'être finie."

Sylk referma son téléphone avec un petit claquement sec. Les aspirants Killers, ce semestre, étaient décidément impressionnants, et faisaient preuve d'une créativité et d'une efficacité que l'on voyait rarement, surtout chez un si grand nombre de personnes. Il lui fallait cependant anticiper tout débordement... La tâche était moins amusante qu'il n'y paraissait. Mais elle était nécessaire.
Et voir des Killers plein d'avenir se faire éliminer ne la réjouissait pas, bien qu'elle se devait de donner l'illusion contraire : prendre le rôle de celle qui se joue de tout cela, feindre la cruauté...

L'Ordre n'avait besoin que du meilleur.

Ou plutôt...

Elle n'avait besoin que du meilleur.

Et, de préférence, d'un Killer qui serait capable d'écouter ce qu'elle avait à lui proposer... Ce qui n'avait pas été le cas des vainqueurs des années précédentes, qu'il avait fallu éliminer par la suite.
Tant de vies gâchées...
Quel dommage.


Cependant, de nombreux participants avaient également montré des signes de sagesse et de retenue, allant même jusqu'à critiquer indirectement l'Ordre, et qualifier l'épreuve du Killer de "folie"... Et ils agissaient selon des principes d'honneur et de respect... Sylk observait cela avec grand intérêt, mais n'étaient pas du genre à se laisser leurrer par de faux semblants.



Un homme habillé d'un costume noir, ses yeux cachés derrière des lunettes de soleil opaques, s'approcha de Sylk. Il toussota pour faire remarquer sa présence.
" - Peut-on emporter le corps ? demanda-t-il. Avez-vous fini de l'examiner ?
- Oui, emportez-le, répondit Sylk. Comme tous les autres. Placez-le dans l'entrepôt numéro 6, au troisième sous-sol du Quartier Général."
Sylk se retourna vers d'autres hommes en noir, qui étaient restés en retrait : "Effacez toute trace de ce qui s'est passé ici. Après cela, vous aurez quartier libre. L'équipe de nuit prend le relais de votre garde."

Un petit moment de silence s'en suivit, alors que le "ménage" commençait. Le premier homme toussota à nouveau, puis murmura :
" - Maître... Pourquoi l'Ordre a-t-il besoin des corps des aspirants Killers qui ont été éliminés ?
- Si vous souhaitez vivre longtemps, répondit Sylk avec un regard glacial, restez dans l'ignorance, et faites ce que l'on vous ordonne. Exécution !"


A vrai dire, elle-même en ignorait la raison...
Et cette ignorance allait peut-être lui coûter très cher. Elle se devait de trouver rapidement, très rapidement, des réponses.

ACTE II: Bloody Monday: le réveil d'une bête légendaire

Une semaine qu'il le traque.
Une cible pas comme les autres... vraiment pas comme les autres... Avec sa photo et son adresse Il aurait tuer n'importe quels autres que lui. Mais cet homme avait réussi à le reconnaître lors du premier guet-apens, depuis il résistait à toutes les pressions...

Il était à bout, Il ne pourrait pas le tuer avec des méthodes conventionnelles...

Non Il ne devait pas penser comme ça c'était dangereux! Pourtant ce serais si facile...

Non pas facile! Juste immonde! Impossible!

L'idée s'insinuait et avec elle les souvenir de passé...

Non les autorités pouvait bien le forcer à participer à cela ils ne pouvait le forcer à commettre pareil atrocités, Il ne jouerait pas selon leurs règles...

Justement ce n'était pas leurs règles, c'était quelque chose que personne n'oublierait!

Non!

Pas leurs règles...

L'idée était ancré. Le plan préparé huilé et près à la mise en exécution. Le vétéran du "jeu" aller rentré en action.

Lundi 10h15: La cible tarde à arriver pourtant elle gare son vélo dans un coin du bâtiment, à la vu de tous!! ça aller poser problème, premier imprévu on le réglera plus tard... la suivre...

10h17: Elle rentre dans une salle de conférence. L'heure de fin convient, maintenant retour au vélo.

10h20 - 12h: Le vélo est toujours scruté, trop de passage, ça commence à sentir mauvais...

12h12: Personne dans la rue, mince si une voiture... elle passe et c'est fini, le piège est en place...

12h30: La cible sort de la conférence début de la filature... échec Il est déjà repéré, ce mec a un sixième sens!! Tant mieux! Maintenant la phase de pression!

12h50: Enfin il aggrippe les poignées enduite de poison et ... QUOI il résiste au poison!!

Au fin font de son être les barrières craquent une à une. L'adrénaline, le stress, l'échec? Les gonds ont sautés... L'organisation à réussi, ils ont réveillé la bête endormi. Une vieille légende d'assassin prodige... Un être cherchant le plaisir du meurtre...

15h55: Voici votre nouvelle cible... Il n'est plus lui... La bête fond sur sa proie....

20h15 : Le sang palpite dans ses veines, il hésite encore, il se grise de cette occasion nouvelle! Oui!! La prochaine cible possède un grand choix de film très intéressant! Pourquoi ne pas aller en regarder un ou deux!
Un coup de fil... une porte qui grince... Il entre... suit son hôte... le revolver pointé directement entre les homoplates... le sang coule sur les marches...

22h15: Ahah! alors ça nouvelle cible est facile!! Il l'a suivit sortant d'un diner mondain en fort belle compagnie... Il est excité! Encore plus de sang!
C'est son jour! Sa libération!!
Sa cible converse avec lui... pourquoi il ne se méfie pas? Il s'approche par derrière... Que se passe t il? Il attrape la première arme venu dans sa poche... Non pas celle là, ce n'est pas digne... Il ne veut que le sang!!! Non arrête toi!!

22h20: Un cri retentit dans le parking, la victime se retourne hébété:
"Comment? Pourquoi? Je croyais..."
Elle choit au sol.
Il regarde tour à tour le corps, la jeune femme et sa main tenant encore cette arme honteuse... Comment a t il pu? Il a cédé? Et il n'a pas pu l'arrêter à temps!
Il venait de tuer un trop jeune participant, trop dénuer d'expérience, quelqu'un rentré dans ces terribles rouages par sa faute!
Il fallait qu'il aille retrouver l'autre... Seul lui avait su le calmer... il le fallait...

Dans ce TD, en plus de moi et mon binôme, il y a encore un autre participant au Killer. Nous nous connaissons tous les trois, et nous passons un certain temps, pendant ces deux heures, à élaborer nos théories sur l'état du jeu et qui a pour cible qui. Chacun connaît les cibles des deux autres, c'est pourquoi à la fin du TD nous sortons à trois en nous souciant peu du nombre de témoins autour de nous. La cage d'escalier, déserte, résonne de nos pas alors que nous descendons en parlant encore du jeu.

Arrivés en bas, le troisième nous quitte pendant que moi et mon binôme nous dirigeons vers la Pasta. En entrant, nous faisons sursauter la serveuse qui ne s'attendait pas à voir quelqu'un débarquer. Je réalise alors qu'il y a peu, très peu de monde à une heure pareille... Je n'ai pas de grandes inquiétudes quant à mon tueur, qui semble plus actif en menaces anonymes qu'en tentatives de meurtre, mais je dois rester sur mes gardes...
La longue préparation que requiert un mets raffiné comme les pâtes n'est pas encore finie. Nous patientons encore un peu...
On entre. Je me retourne. C'est notre homologue qui nous a quittés il n'y a pas cinq minutes. Que fait-il ici ? Haletant, il nous demande si nous n'avons pas vu sa cible. On lui a dit que ce dernier allait manger ici à la sortie de son TD. Puis il fouille dans son manteau. Il en sort une longue arme colorée et esquisse un sourire...

Le projectile me heurte de plein fouet. Au début, c'est la surprise qui envahit mes pensées. Pourquoi ? Comment est-ce possible ? Ce n'était pas lui qui....... La douleur. C'est maintenant la douleur qui occupe mon esprit. Imperceptible au début, elle croît sans cesse, au point de devenir insupportable. C'est une douleur sourde, une de ces douleurs obsédantes qui empêche de penser à quoi que ce soit, qui réduit l'esprit humain à un seul désir : qu'elle prenne fin. Pourtant je veux savoir. Je m'accroche désespérément à toute forme de raisonnement dont je suis encore capable... Sa cible. Il vient de tuer sa cible, qui elle-même devait me tuer. C'est donc ça ! Je le savais pourtant ; enfin, je l'avais supputénon ce n'est pas un gros mot, avec la précieuse aide de mon informateur... Mais je n'ai pas fait le rapprochement. J'ai failli à ma tâche.

Je me sens de plus en plus faible. Je distingue vaguement, devant mes yeux, la mare de sang dans laquelle je baigne. Puis cette vision se brouille. J'entends encore, pourtant. J'entends une voix au-dessus de moi que je reconnais comme celle de mon assassin : "ça y est, tu es mort...". J'essaie en vain d'ouvrir les yeux. D'ailleurs sont-ils fermés ? Impossible d'en être sûr.
Maintenant, même mon ouïe se fait de plus en plus incertaine ; je sens que je tombe peu à peu dans l'inconscience. J'entends encore une voix, bien plus lointaine cette fois... c'est une voix féminine, je crois. "voilà, vos pâtes sont pr... mais qu'est-ce que c'est que ça ? C'est du joli ! Un sol tout propre, je venais de le nettoyer ! La prochaine fois, allez faire vos petites magouilles ailleurs...". Les mots résonnent dans ma tête, mais je ne les comprends pas. J'entends enfin, encore moins distinctement, ce qui semble être une discussion animée entre mes deux camarades. Ils sont en désaccord sur quelque chose. Je ne sais pas de quoi il s'agit et il est trop tard pour le savoir. Je franchis pour de bon le seuil de l'inconscience, le point de non-retour... Je suis mort.

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Verdict :
a) Je valide, c'est une MDM
b) Tu l'as bien mérité
c) jépalujuskobous sé tro chokan
d) Obi-Wan Kenobi/la réponse d/42


P.S. : vous trouverez ici une vidéo de mon assassinat

Acte III: La bête n'est pas morte...

Il est au abois depuis maintenant 12 heures. La base de donné a été mis à jour... Une "chose" est apparu... L'organisation ne voulait pas qu'il se révèle si tôt... Il ne voulais pas qu'il tue des recrues prometteuses... Il le savait, la "chose" était en marche...

Il devait continuer ses activités comme si de rien était, il fallait qu'Il reste discret...


Mardi 12h00, La "chose" apparait en face de lui...

Elle avançait d'une démarche lourde et semblait avoir quelques problème de reconnaissance spatial. Son oeil bandé semblait irradié d'une menaçante lumière rouge, et derrière lui trainaît une impression de peur...

Il reconnu bien entendu le corps, une de ses premières victimes, Il l'avait éliminé alors qu'il était encore inconnu et son vis avis une légende dans le "jeu". Mais on l'avais modifié en parfaite arme de guerre... Le cyborg l'avait trouvé.

Pendant quelques secondes Il hésita... ça aurait du Lui être fatal... mais comble de l'ironie son métallique adversaire semblait programmé pour répondre aux règles... Il y avait trop de témoin. Pourtant Il ne pouvait laisser la chose intact!

13h45: Il a attendu, maintenant Il a frappé! Meurs! Meurs! Meurs! Mouhahaha!
Le Cyborg recule sous le choc de de disque métallique le bras tranché net...
Puis il retourne son attention sur Lui...
Non! Trop dure! Il faut fuir l'instinct de survie... Pour la première fois depuis son dernier meurtre, Il est en accord avec lui même... Il fuit... encore.


Mercredi 16h15: Une réunion obscure se déroulant dans une salle reculé...

Il est sur de trouver la personne qu'il cherche ici...

"Alors j'ai appris que tu avais fait un coup d'éclat!"

Il se retourne surpris! Son vieil acolyte se trouve ici. Un autre killer l'accompagne.

"C'est réapparu! Tu es le seul à pouvoir l'arrêter!!"
"Calme toi, et dit toi que c'est ton destin pour le moment j'ai quelques problème avec ma cible... On dirait qu'il à un don pour déduire les armes à partir des cadavres et il est remonté à moi en découvrant que j'avais tué son killer... C'est devenu vraiment difficile..."

Il jette un regard sur l'autre... Il le connaît... Il l'a déjà vu... un jeune killer, mais déjà dangereux, une belle filature et un meurtre propre... Non aucun meurtre n'est propre!!

"Je sais que vous deux avez des informations sur ma cible... J'ai besoin de confirmer les miennes..."
"Eheh ça me rappelle nous au tout début! Tu trouves pas?"

Que ce passe t il? Oui bien sur Il connaissait l'homme dont on recherchait des informations... Ce killer pas très actif étais pourtant celui qui avait le plus de chance d'avoir envoyé des menace de mort à son acolyte... étaient ils en train de faire un pacte avec la mort?


18h45: L'échange d'information avait eu lieu puis Il s'était retirer à deux pour parler de Son problème... autour d'une assiette de pâte.
Quand soudain le même killer qui se trouvait avec eux quelques minutes auparavant apparut:

"Ah c'est vous! Vous n'auriez pas vu ma cible? On m'a dit qu'il devait manger ici..."
"Ah ces jeunes! Ils ont encore des progrès à f...."

Il regarda s'effondrer son ami à ces pieds. Le sang coulant de ses lèvres. Il avait déjà la main à mi-chemin de sa poche quand il vit le canon pointé sur Lui...

"Garde tes mains bien en évidence!"

Il recula d'un pas...
Le sang bouillonnant à ses tempes. Les mains en l'air.

Le killer lui jeta un dernier regard et se retourna rapidement...
Ah, ces jeunes....
La dernière barrière céda. Il était à nouveau le plus grand danger de cette ville... La soif de sang insatiable le poussant en avant Il s'élança... Sans espoir désormais qu'on ne l'arrête.

ACTE IV : La chute...

Il regardait coulé le sang... la gorge tranchée faisait remonté le liquide âpre le long de sa trachée... Comment avait Il pu en arrivait là?


Trois jour plus tôt :
Les corps étalés devant lui, la frénésie montée!
Ce soir marqué la fin de son enfermement! Ils allaient connaître son génie!!

Il fouilla dans ses poches... Un simple login... C'était bien plus que suffisant!

Il s'enfonça dans la nuit, laissant les corps de son "ami" et de celui qui l'avait tué dans une mare de sang luisant au clair de lune...


La série se poursuivit... Il n'avait pas à se montrer prudent! Personne ne pouvait l'abattre! Il savait tout, Il savait qui il devait tuer et qui devait le tuer, qui devait tuer sa propre cible... Il avait la boucle complète!

Le premier le regarda avec un regard de surprise, tout comme ses camarades, mais même son pas de recul n'aurais pu lutter contre l'arme qui lui traversa le ventre.

Le deuxième se retourna au moment ou l'arme s'abattait en pleine rue passante... la prudence étais déjà loin! L'organisation voulait un bain de sang et Il se ferait un plaisir de lui donner...

Mais Il voulait plus! La reconnaissance! La gloire funèbre à jamais immortalisé... Il allait pouvoir le réaliser avec la prochaine cible...
Demain il serait à jamais célèbre et redouté! Jetant un dernier regard sur l'arme argenté à l'extrémité arrondi et au masque blanc Il s'endormit... Pour l'avant dernière fois de ce killer!

... ICI bientôt la suite tragique d'événements qui allaient retourner la situation du killer, de la manière la plus inattendu qui soit!